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Stockage Virtuel : une solution idéale pour l’autoconsommation

Stockage Virtuel : une solution idéale pour l’autoconsommation

Alors que de plus en plus de particuliers choisissent l’autoconsommation, l’enjeu du stockage de l’énergie questionne les scientifiques. Les batteries physiques sont coûteuses, spacieuses et gourmandes en matières premières rares, comme le lithium. Les citoyens sont refroidis par les contraintes techniques et durées de vie, souvent trop courtes, des accumulateurs. Existe-t-il une solution idéale de stockage de l’énergie solaire ? Pas tout à fait, mais le stockage virtuel pourrait bien être sur la bonne voie ! Découvrez cette drôle de batterie écologique et faites un pas de plus vers l’autoconsommation solaire.

Qu’est-ce que le stockage virtuel ?

Le stockage virtuel est une sorte de batterie imaginaire. En journée, le système comptabilise le surplus d’énergie d’une installation solaire : ce qui a été produit, mais pas consommé. En soirée ou par temps nuageux, si l’électricité solaire vient à manquer, la batterie virtuelle se décharge pour alimenter le logement en énergie. En réalité, c’est l’électricité du réseau qui est acheminée.

Comment fonctionne cette batterie écologique… et imaginaire ?

À l’échelle du particulier : stockage de l’énergie solaire

  • Lorsque vos panneaux solaires génèrent plus d’énergie que vous n’en consommez, votre batterie virtuelle se charge. En réalité, elle compte le surplus d’électricité et le stocke numériquement sous forme d’une simple valeur. L’énergie produite en trop est injectée sur le réseau.
  • Lorsque la production d’énergie solaire ne suffit plus, vous pouvez naturellement utiliser de l’électricité. La batterie se décharge virtuellement à mesure de votre consommation. Vous ne payez pas les coûts de production, simplement les frais d’acheminement et les taxes.
  • Lorsque votre stockage d’électricité est épuisé, vous commencez à recevoir l’énergie du réseau.

À l’échelle du quartier : autoconsommation collective

Vous l’avez compris : l’énergie n’est pas réellement stockée. Pour que ce système fonctionne, il faut donc trouver des postes de consommation complémentaires.

C’est-à-dire trouver des personnes qui ont besoin de votre électricité en surplus lorsque vous la produisez, et qui ont de l’énergie en trop lorsque vous en avez besoin.

Il se trouve que les entreprises et les particuliers consomment à des moments différents. Eh oui ! Lorsque vous êtes au bureau, vous n’êtes plus à la maison, et vice versa.

  • La consommation d’électricité d’un immeuble de bureaux coïncide avec la production solaire : elle est importante en journée, et moindre (voire inexistante) la nuit.
  • La demande énergétique des entreprises baisse fortement les week-ends, vacances et jours fériés… alors qu’elle augmente chez les particuliers.
  • Les logements citoyens ont surtout besoin d’électricité le matin et le soir, en dehors des heures de travail.

Sans système de stockage, l’énergie produite en vacances pour les entreprises ou en journée chez les particuliers est perdue. Alors qu’elle pourrait être mise en commun !

C’est le principe de l’autoconsommation collective. En réunissant des bâtiments aux profils de consommation énergétique complémentaires, on minimise la perte d’énergie solaire et le besoin de stockage.

Revenons au stockage virtuel : lorsque, en journée, vos panneaux solaires produisent plus que vos besoins, votre électricité en surplus peut profiter aux entreprises. Elle est donc injectée sur les réseaux et consommée directement par ceux qui en ont besoin. En contrepartie, votre batterie virtuelle se charge.

Pour résumer :

  • l’autoconsommation collective permet de partager l’électricité dont on n’a pas besoin avec des voisins demandeurs ;
  • le stockage virtuel garde en mémoire l’électricité que vous avez injectée sur le réseau, pour vous la rendre plus tard.

La batterie digitale n’existe pas vraiment, l’énergie n’est pas stockée : elle est simplement utilisée immédiatement, par ceux qui en ont besoin.

Quels sont les enjeux du stockage de l’énergie solaire ?

Vous vous demandez peut-être pourquoi faire toute une histoire du stockage de l’énergie. Après tout, vous n’avez peut-être pas de batterie chez vous, et tout fonctionne très bien !

Pourtant, dès que l’on souhaite utiliser les énergies solaire ou éolienne, la question du stockage se pose.

Stockage des énergies renouvelables : un indispensable

La plupart des énergies renouvelables, dont le solaire et l’éolien, sont dites intermittentes. C’est-à-dire qu’elles ne sont disponibles qu’à certains moments, indépendamment de notre volonté. D’autres énergies sont disponibles à la demande.

  • L’énergie solaire est produite en journée, grâce au soleil.
  • L’énergie éolienne est produite par temps venteux.
  • L’énergie nucléaire est produite en continu, car il est long et complexe d’éteindre une centrale.
  • Les énergies issues de combustibles (charbon, fuel, gaz ou bois) sont utilisées comme appoint. On peut les arrêter et démarrer à notre guise, selon les besoins.

La batterie écologique se fait toujours attendre

Les systèmes de stockage sont là pour compenser le caractère intermittent des énergies renouvelables. En effet, ces solutions accumulent l’énergie en surplus lorsqu’elle est disponible, pour la redistribuer à la demande lorsque le soleil ou le vent manquent. Malheureusement, la solution parfaite de batterie écologique n’existe pas encore.

Comment stocke-t-on l’énergie ?

Les solutions de conservation de l’électricité

Stocker l’énergie consiste à l’accumuler, pour permettre son utilisation ultérieure.

On entend souvent que le développement des énergies renouvelables est impossible, car on ne sait pas stocker l’électricité. Ce n’est pas tout à fait vrai. En réalité, on stocke l’énergie, mais pas de manière optimale.

  • L’énergie thermique se garde sans trop de difficulté : une bonne isolation conserve la chaleur plusieurs jours.
  • L’électricité, en revanche, s’accumule difficilement. Pour faciliter son stockage, on la transforme généralement sous une forme d’énergie plus durable : mécanique, thermique ou chimique (source : ADEME). La plupart des solutions de conservation causent des pertes importantes d’électricité — en particulier les batteries.
Vue d'un barrage hydraulique avec production d'électricité, une solution de stockage de l'énergie à grande échelle
Stockage en STEP : barrage + solution de génération d’électricité hydraulique

STEP : le stockage de l’électricité à grande échelle

Les Stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) utilisent l’énergie potentielle (due à la gravité) pour stocker l’électricité. Pour simplifier :

  • le surplus d’énergie est utilisé pour acheminer une masse d’eau en haut d’un barrage ;
  • l’eau reste en hauteur aussi longtemps que le stockage est nécessaire ;
  • en cas de besoin d’électricité, on ouvre le barrage pour produire de l’énergie hydraulique.

Cette solution est utilisée en France, car elle complète bien l’énergie nucléaire. En effet, on ne peut pas éteindre les centrales la nuit. Le surplus d’électricité produit est donc stocké dans les STEP.

Batteries : le stockage le plus répandu en autoconsommation

Les batteries sont le moyen de stockage de l’électricité le plus répandu. Des appareils numériques aux groupes électrogènes, ces systèmes de conservation d’énergie sont partout. Les accumulateurs ont un fonctionnement électrochimique réversible.

Mais comment fonctionnent les batteries physiques ?

  • Rappelons avant tout que l’électricité est un déplacement d’électrons.
  • Une batterie est composée de deux électrodes : la cathode et l’anode. L’une cède facilement des électrons, captés par l’autre.
  • Lorsque la batterie se charge, les électrons se déplacent en sens non spontané. Une différence de potentiel se crée entre les électrodes.
  • Lorsque la batterie se décharge, les électrons passent spontanément d’une électrode à l’autre pour équilibrer leurs potentiels.

C’est comme si l’on posait deux verres l’un à côté de l’autre. Le chargement consiste à remplir un verre plus que l’autre. Le déchargement de la batterie consiste à relier les deux verres : les niveaux d’eau vont s’équilibrer, par circulation du fluide.

Les limites des batteries physiques

La batterie lithium-ion est la plus utilisée. Elle propose un compromis de performance idéal, par rapport à d’autres technologies d’accumulateurs. Cependant, elle a de nombreux inconvénients.

  • La batterie physique est lourde et gourmande en espace. La technologie lithium-ion a une densité énergétique entre 160 et 200 Wh par kilogramme… contre 10 000 Wh/kg pour les carburants liquides !
  • Les réserves de lithium s’épuisent rapidement, ce qui empêche la démocratisation des batteries lithium-ion.
  • La batterie électrique coûte cher : les plus accessibles valent 500 €/kWh.
  • Pour optimiser la durée de vie d’un accumulateur, il est préférable de maintenir un taux de charge entre 20 et 80 % des capacités. En d’autres termes, 40 % du potentiel de stockage d’une batterie est inutilisable au quotidien.
  • Un autre inconvénient majeur de la batterie électrochimique est sa faible durée de vie (quelques milliers de cycles en moyenne). Opter pour cette solution, c’est devoir réinvestir régulièrement dans un nouvel accumulateur !

De nombreuses recherches sont en cours pour optimiser le stockage de l’énergie. De l’hydrogène aux volants d’inertie, les nouvelles technologies sont encore immatures et trop coûteuses. D’ici la découverte d’une batterie écologique, le stockage virtuel s’avère être un compromis idéal en autoconsommation.

Pourquoi le stockage virtuel de l’électricité est-il mieux que les batteries physiques ?

L’accumulation du surplus d’énergie en autoconsommation

Pour évoluer vers l’autonomie énergétique (et écologique !), un système de stockage d’énergie s’avère indispensable.

Prenons l’exemple d’un logement avec des panneaux solaires sur le toit. L’électricité est produite en abondance pendant la journée, vous pouvez donc consommer librement par temps ensoleillé. Lorsque la nuit ou le mauvais temps arrive, il vous faut trouver une solution.

  • Utiliser l’énergie du réseau électrique.
  • Consommer l’électricité stockée sur place.

Sans stockage de l’énergie solaire, une toiture photovoltaïque peut atteindre un taux d’autonomie de 20 à 50 %. Cela demande par ailleurs de raisonner ses consommations et déclencher un maximum d’appareils en journée plutôt que le soir (chauffe-eau, lave-vaisselle et lave-linge par exemple).

Une solution de stockage virtuelle permet donc davantage d’économies sur la facture d’énergie, sans subir les inconvénients des batteries physiques (pertes d’électricité, maintenance, coûts, etc.).

Les avantages du stockage virtuel en autoconsommation

Pour un particulier en autoconsommation, on distingue 5 principaux avantages du stockage virtuel.

  • Contrairement à une batterie physique, l’accumulateur virtuel ne nécessite pas d’investissement financier.
  • Il n’y a pas réellement de matériel à installer, donc pas de contraintes techniques (espace, entretien, remplacement, etc.) et pas d’intervention d’un professionnel.
  • L’électricité est virtuellement stockée sans aucune limite de temps. Une batterie physique, au contraire, a tendance à se décharger spontanément. Elle provoque donc des pertes d’électricité sur une longue période de conservation.
  • Il n’y a pas de limite de stockage de l’énergie solaire. C’est un gros avantage par rapport aux batteries physiques qui, souvent, ne peuvent pas conserver l’ensemble du surplus estival. En effet, le dimensionnement de l’équipement est un compromis entre capacités de stockage et contraintes techniques (prix, volume et poids de l’accumulateur). Pas de compromis en stockage digital, car pas de limites techniques ! L’autonomie est donc potentiellement plus importante avec la batterie virtuelle : aucun surplus n’est perdu ou vendu à EDF.
  • Tout comme une batterie classique, stocker son surplus énergétique permet d’atteindre une plus grande autonomie, donc d’acheter moins d’électricité à son fournisseur… Et donc de diminuer les factures.

Les avantages écologiques du stockage de l’énergie solaire avec une batterie virtuelle

Que se passerait-il si tous les particuliers décidaient d’autoconsommer leur électricité solaire et d’acheter des batteries ? C’est bien simple : les réserves de lithium seraient épuisées en un claquement de doigts.

La décentralisation de la production d’énergie comporte des désavantages écologiques, dus à la redondance d’équipements (de stockage et de génération d’électricité).

Or, une étude de l’ADEME confirme qu’il vaut mieux quelques stockages énergétiques de masse que des batteries individuelles chez chaque particulier. L’Agence affirme qu’en 2030, seules les STEP seraient rentables. Ces stations d’accumulation de l’énergie seraient un compromis idéal entre coûts d’investissement, capacité de stockage et disponibilité de l’énergie.

Quel est le rapport avec le stockage virtuel ? C’est justement la nature imaginaire de cette solution de conservation de l’énergie. Puisque le surplus d’électricité est envoyé sur le réseau, il est soit utilisé immédiatement, soit stocké dans les STEP françaises. Ainsi, on évite l’installation de milliers de batteries individuelles, au profit d’une sorte de batterie écologique et virtuelle. On fait donc des économies d’échelles sur le stockage — tant au niveau financier qu’au niveau des matières premières.

Stockage virtuel et autoconsommation : comment optimiser ses économies financières ?

Les limites de l’accumulation virtuelle d’électricité

Malheureusement, les avantages des batteries digitales sont nuancés par quelques inconvénients.

  • L’électricité stockée n’est pas gratuite. Puisqu’elle passe par le réseau, il vous sera demandé de payer les taxes et frais d’acheminement, mais pas le coût de production.
  • Comme pour une batterie classique, vous ne pourrez pas bénéficier de la prime à l’autoconsommation. En effet, ce soutien financier impose de vendre le surplus d’électricité à EDF. Heureusement, vous pouvez bénéficier des aides de l’ANAH pour financer votre projet solaire.
  • Contrairement à des logements en totale autonomie, vous pouvez subir les coupures de courant généralisées.
  • Vous devrez probablement changer de fournisseur d’électricité puisque peu d’acteurs proposent le stockage virtuel en France. Rassurez-vous : c’est un peu de paperasse, mais c’est à faire une seule fois !

Modifier ses habitudes de consommation pour optimiser les économies financières

Nous l’avons vu : utiliser l’électricité virtuellement stockée n’est pas gratuit. Il vous faut payer les frais d’acheminement et taxes, ce qui compte en moyenne pour 30 % du prix de l’énergie.

Pour maximiser vos économies, il vous faudra donc vous arranger pour stocker (et déstocker) le moins possible d’énergie.

Comment ? En utilisant directement l’énergie produite par les panneaux solaires, lorsque c’est possible.

  • Pour cela, programmez un maximum d’appareils électriques pour qu’ils se déclenchent en journée : machine à laver, lave-linge, chauffe-eau, etc.
  • Si vous en avez l’occasion, cuisinez pendant la journée pour éviter de faire un pic de consommation le soir.
  • Tâchez également de bien isoler votre logement. Ainsi, en chauffant pendant la journée et en limitant les pertes nocturnes, vous n’aurez pas à allumer les radiateurs en dehors des heures de production solaire.
  • Si vous avez un véhicule électrique, c’est également en pleine journée qu’il faut le recharger.

Vous l’avez compris : le mieux est de décaler sa consommation d’électricité en dehors des pics (soir et matin) et lorsque les panneaux solaires produisent (en journée, donc).

Vous êtes maintenant incollable sur le stockage virtuel en autoconsommation ! Une batterie écologique permettant le stockage de l’énergie solaire : vous pourriez vous en servir pour frimer à Noël… Mais aussi, pourquoi pas, décider d’installer des panneaux photovoltaïques sur votre toit et produire votre propre électricité ? Remplissez ce questionnaire pour bénéficier d’un audit énergétique gratuit de votre logement.

Chaudière au Fioul Interdite | Pourquoi ? Par quoi la Remplacer ?

Chaudière au Fioul Interdite | Pourquoi ? Par quoi la Remplacer ?

La chaudière au fioul : interdite dès 2022. Bientôt, il ne sera plus possible d’installer ou rénover ce système de chauffage polluant. Pourquoi ? Consommateur d’énergies fossiles, émetteur de gaz à effet de serre et extrêmement cher à l’utilisation, ce vieil équipement a tout faux ! Heureusement, il existe de nombreuses alternatives écologiques pour remplacer sa chaudière au fioul. Pourquoi le gouvernement a-t-il annoncé la suppression des chaudières au fioul ? Quels systèmes de chauffage recommandons-nous ? Comment financer leur installation ? Toutes les réponses dans cet article !

L’interdiction des chaudières au fioul annoncée pour 2022

Dès le 1er janvier 2022, les remplacements et installations de chaudières au fioul seront interdits. Cette annonce du gouvernement a eu lieu lors du cinquième conseil de défense écologique, en juillet 2020.

Ainsi, il a été décidé par le Ministère de la Transition écologique que :

  • l’installation d’une chaudière au fioul est interdite dans un logement neuf ;
  • le remplacement d’un système de chauffage existant par cette solution polluante ne sera plus possible. 

Alors que 3,5 millions de foyers français se chauffent au fioul, la tension est palpable. Si vous utilisez vous-même cette solution de chauffage, vous avez sûrement de nombreuses questions ! Par quoi remplacer sa chaudière au fioul ? Pourquoi le gouvernement a-t-il pris une telle décision ? Comment financer les travaux de rénovation de son logement ? Rassurez-vous ! D’une part, nous allons répondre à vos questions dans cet article. D’autre part, il existe de nombreuses technologies pour supprimer votre chaudière au fioul, que l’État aide à financer. 

La chaudière au fioul interdite : les causes de cette suppression

La suppression des chaudières au fioul est une décision mûrement réfléchie. Le gouvernement annonce deux raisons principales.

  • Cette solution de chauffage est de plus en plus coûteuse pour les Français. 
  • Elle est également extrêmement polluante, tant localement (fumée, odeur) qu’à grande échelle (émissions de CO2 participant au réchauffement climatique).

Voyons plus en détail pourquoi l’État a décidé de mettre fin aux chaudières au fioul

Chauffage au fioul : extrêmement coûteux

L’augmentation des prix de l’énergie ne passe pas inaperçue. Un cumul de raisons — allant de l’épuisement des ressources au coût des infrastructures, en passant par la taxe carbone — entraine cette hausse continue des tarifs. En première ligne ? Les énergies fossiles et polluantes, comme le fioul. 

Ainsi, les chaudières ont beau coûter assez peu à l’achat, elles creusent ensuite un gouffre immense dans la facture d’énergie. Elles reviendraient jusqu’à trois fois plus cher que certaines solutions de chauffage écologiques ! 

Le gouvernement annonce un potentiel d’économie de 900 à 1 200 € par an sur ses dépenses de chauffage. 

Or, suite à la crise du coronavirus et celle des gilets jaunes, il s’avère indispensable de rendre du pouvoir d’achat aux citoyens français, afin de relancer l’économie locale. 

Fioul : un combustible polluant

Le chauffage au fioul pollue. Il émet deux fois plus de dioxyde de carbone qu’un chauffage électrique, dix fois plus qu’une solution au bois et 20 fois plus que le solaire thermique. 

L’ADEME a publié les facteurs d’émissions suivants : 

  • Fioul domestique, combustion en chaudière : 314 gCO2e/kWh.
  • Gaz naturel, combustion en chaudière : 243 gCO2e/kWh.
  • Chauffage électrique : 150 gCO2e/kWh.
  • Bois bûche : 32 gCO2e/kWh.
  • Solaire thermique : 13 gCO2e/KWh.

Dans un contexte où les enjeux environnementaux prennent de plus en plus d’importance, il semble donc évident que les chaudières au fioul soient interdites.

Un combustible peu confortable

Au-delà de l’impact global de la combustion de fioul, les nuisances causent des tensions entre voisins.

  • La chaudière peut être bruyante en cas de dysfonctionnement ou de mauvais dimensionnement.
  • Les odeurs peuvent déranger. Le fioul laisse échapper une effluve ponctuellement, lors de la livraison, et de manière constante en cas de fuite. 

Bien que sans réel danger, ces nuisances n’ont pas à être subies. 

Amorcer la transition énergétique en mettant fin aux chaudières au fioul

12 décembre 2015, Paris. La COP21 se termine sur un accord historique, signé par l’ensemble des nations. Un objectif commun : lutter contre le réchauffement climatique. Limiter la hausse des températures à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Tracker les émissions de gaz à effet de serre et y mettre fin, dès que possible. 

C’est avec cet objectif en tête que de nombreux dispositifs d’incitation à la transition énergétique sont mis en place. Parmi eux, l’interdiction des chaudières au fioul. 

Cette réglementation semble bien peu face à un objectif aussi ambitieux que celui de la COP21. Mais chaque pas compte. Ainsi, la suppression des chaudières au fioul s’inscrit dans une démarche globale, vers le respect des Accords de Paris.

Chaudière biomasse, chauffage écologique pour remplacer sa chaudière au fioul.

Les alternatives à la chaudière au fioul : solutions de chauffage écologique

Malgré ses désavantages, 3,5 millions de logements français se chauffent au fioul. Le gouvernement a donc décidé de supprimer cette solution de chauffage. Mais, vous l’avez compris : c’est à notre avantage ! 

Il existe de bon nombre d’alternatives écologiques à la chaudière au fioul interdite en 2022, ainsi que des aides financières pour les installer. 

La pompe à chaleur, une bonne alternative à la chaudière au fioul

La pompe à chaleur (PAC) est une solution écologique et économique. Méconnue, basée sur un fonctionnement parfois mystérieux, cette technologie reste en marge. Pourtant, elle a de nombreux avantages. 

Avant tout, comment marche une pompe à chaleur ?

Le fonctionnement d’une pompe à chaleur suit un cycle en trois parties.

  • De l’énergie thermique est puisée dans le milieu extérieur : sol, eau ou air.
  • La température du fluide collecté est augmentée, grâce à un compresseur.
  • La chaleur obtenue est diffusée dans le logement ou sert à produire l’eau chaude sanitaire. 

La PAC utilise de l’énergie pour fonctionner, le plus souvent de l’électricité. Mais elle en consomme bien moins que la plupart des équipements de chauffage ! 

Remplacer sa chaudière au fioul par une pompe à chaleur a de nombreux avantages

  • Un investissement de départ vite remboursé par les économies financières à l’utilisation. 
  • Importantes économies d’énergie. 
  • Réduction de la consommation d’énergie fossile, donc d’émissions de gaz à effet de serre.
  • Fin des mauvaises odeurs. 
  • Différentes technologies disponibles, à adapter selon ses besoins, son logement et son budget. 
  • Couplée à des panneaux solaires, la PAC fonctionne en autoconsommation et offre un gain d’indépendance. 

Seule ombre au tableau : l’investissement de départ. Il faut compter 5 000  à 12 000 € pour ce système de chauffage écologique. Heureusement, cette technologie est éligible aux aides de l’État, comme nous le verrons dans la suite de l’article.

La chaudière biomasse, chauffage 100 % renouvelable

La chaudière biomasse utilise la chaleur issue de la combustion des matières organiques. Ce combustible d’origine renouvelable peut être le bois bûche, mais également des granulés de bois, les plaquettes forestières ou des matières sèches recyclées par exemple.

En clair : c’est une cheminée optimisée. 

La combustion du bois et ses dérivés est bien moins polluante que l’utilisation de fioul ou de charbon. L’ADEME estime que les émissions de CO2 sont dix fois moins élevées ! Gros bénéfices pour l’environnement, donc. 

Et pour nous ? Aussi ! 

  • L’achat de bois est économique et relativement stable. Surtout par rapport au prix des énergies carbonées, qui monte en flèche
  • Le stockage du bois est plus facile et économique que celui du fioul : pas de risque de fuite ni d’odeurs. Un espace couvert peut largement suffire. C’est particulièrement vrai pour les granulés de bois, qui sont peu sensibles à l’humidité. 
  • Un rendement énergétique élevé. La chaudière à granulés de bois aurait un rendement de près de 95 %, contre 50 à 70 % pour les bûches.

Bref, la chaudière biomasse promet des économies d’énergie et d’argent. 

L’investissement de départ peut refroidir les ménages : 3 000 € pour certains systèmes à bûche et jusqu’à 20 000 € pour les solutions à granulés de bois. Heureusement, ce montant est allégé par les aides de l’État et vite remboursé par les économies financières. 

La chaudière au gaz pour remplacer sa chaudière au fioul ?

Parmi les alternatives à la chaudière au fioul, la technologie au gaz est l’une des plus abordables. Elle présente de bonnes performances, mais demande à ce que le logement soit raccordé au réseau de distribution. Dans ce cas, pas besoin d’espace de stockage, contrairement aux chaudières à bois.

La chaudière à gaz à condensation est celle offrant les meilleurs rendements. Économies d’énergie, confort et efficacité : elle semble avoir tout bon. Comment est-ce possible ? Car cette technologie gaspille le moins possible de chaleur. Elle utilise tout le potentiel de la combustion, du gaz à sa fumée. 

Cependant, ce système n’est pas éligible à toutes les aides financières à la transition énergétique. Forcément : le gaz naturel n’est pas une énergie renouvelable. Sa combustion émet davantage de gaz à effet de serre que d’autres solutions vertes, comme les pompes à chaleur ou le solaire thermique. Le gaz naturel brûlé en chaudière émet 243 gCO2e/kWh d’après l’ADEME — contre 314 pour le fioul et… 32 pour le bois bûche !

Vous l’avez compris : ce n’est pas la solution que nous recommandons en priorité. Ne vous laissez pas séduire par son prix à l’achat ! Le tarif du gaz augmente chaque année et vous risquez de payer plus cher à la longue. Questionnez également la pérennité de cette solution à l’énergie fossile. Ne risque-t-elle pas d’être interdite à son tour dans quelques années ?

Système à énergie solaire, une solution écologique et économique 

Pour remplacer sa chaudière au fioul, la technologie solaire s’avère extrêmement avantageuse dans le Grand Est. Efficaces du Nord au Sud, alimentées par une énergie propre et inépuisable, les cellules solaires permettent des économies considérables. 

Les différentes technologies solaires

  • Les panneaux photovoltaïques convertissent la luminosité du soleil en électricité. 
  • Les systèmes solaires combinés récupèrent la chaleur. Cette solution permet de chauffer le logement et de produire l’eau chaude sanitaire — tout en réduisant les pertes d’énergie ! Ce chauffage à l’énergie renouvelable fonctionne grâce à des capteurs solaires thermiques.
  • Les panneaux solaires hybrides récupèrent à la fois l’électricité et la chaleur. Ils associent des cellules photovoltaïques à un fluide caloporteur circulant sous le système. 

À noter : les panneaux solaires peuvent également servir à alimenter une pompe à chaleur ou s’intégrer à un chauffe-eau solaire individuel. Toutes les combinaisons sont possibles pour économiser de l’énergie ! 

Le chauffage solaire

Pour remplacer sa chaudière au fioul, c’est un système solaire combiné qui est recommandé. D’après l’ADEME, ce chauffage solaire serait capable de couvrir 40 à 60 % des besoins thermiques d’un logement ! D’ailleurs, son efficacité n’est pas optimale dans le Sud, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Eh non ! Ce sont les régions froides, mais bien ensoleillées, qui en profitent le plus. 

  • Dans certaines zones de montagnes, où la demande en chauffage est plus longue et plus importante, on peut atteindre 70 % d’économies d’énergie dans une habitation bien isolée.
  • Dans la moitié nord de la France, y compris le Grand Est, le potentiel d’économie est important. En particulier en automne et au printemps, où la chaleur n’est pas au rendez-vous, mais l’ensoleillement oui !

C’est indéniable : le chauffage à l’énergie solaire permet de faire d’importantes économies financières. Une fois passé l’investissement de départ, la chaleur est gratuite et inépuisable. De plus, l’entretien des panneaux solaires est très succinct. 

Seule ombre au tableau : le système solaire combiné ne suffit pas à couvrir l’ensemble du chauffage d’un logement. Cette énergie intermittente, difficilement prévisible, pourrait bien vous faire faux-bond au cœur de l’hiver. 

L’idéal ? Coupler cette technologie avec une chaudière biomasse, une pompe à chaleur ou un chauffage électrique. Certainement un combo idéal pour faire d’importantes économies tout en prenant soin de la planète ! 

Nous l’avons vu : il existe bon nombre d’alternatives écologiques à la chaudière au fioul. Plus écologiques, moins chères à l’utilisation, plus confortable… Malgré ces avantages, l’investissement de départ est souvent vu comme un frein. Pour inciter les ménages français à faire leur transition énergétique, l’État a mis en place plusieurs aides financières. 

Aides financières pour remplacer sa chaudière au fioul 

La prime « Coup de pouce chauffage » du gouvernement 

L’objectif du gouvernement : atteindre zéro chaudière au fioul en 2030. Pour relever ce défi ambitieux, des aides financières aident les Français à se chauffer de manière plus écologique et économique

Depuis début 2019, la prime « Coup de pouce chauffage » finance en partie le remplacement d’une chaudière au fioul par un système de chauffage plus respectueux de l’environnement. Cette subvention est également valable pour la substitution d’une chaudière à gaz peu performante. 

Montant de la prime d’aide au remplacement de la chaudière au fioul

La prime évolue en fonction des revenus du foyer bénéficiaire. L’aide de l’État peut aller jusqu’à 80 % de prise en charge ! 

Les plus gros montants sont perçus pour l’installation d’une pompe à chaleur, d’un système solaire combiné ou d’une chaudière biomasse performante. Bref : les énergies renouvelables ont le vent en poupe ! Pour ces technologies de chauffage écologique, l’aide s’élève à 2 500 € pour les ménages modestes et 4 000 € pour les foyers très modestes. 

Pour simplifier le calcul du montant de la prime, le gouvernement met à disposition des particuliers un simulateur.

Conditions d’obtention de l’aide à la transition énergétique

Tous les Français peuvent bénéficier de la prime « Coup de pouce chauffage ». Le montant de l’aide est bonifié pour les ménages ayant peu de ressources.

Cependant, il existe des conditions sur les performances des systèmes installés ainsi que les professionnels choisis. 

  • Les pompes à chaleur, chaudières biomasse, systèmes solaires combinés, mais également les chaudières à gaz très haute performance et le raccordement à un réseau de chaleur écologique sont éligibles à la prime financière. 
  • Vous devez faire appel à un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour la pose de l’équipement de chauffage. Cette certification est une garantie du respect environnemental, mais également de normes de sécurité. 
  • L’acteur doit avoir signé la charte « Coup de pouce ». La liste des professionnels concernés est disponible sur www.prime-chaudieres.gouv.fr.

Cliquez sur ce lien pour plus d’informations sur la prime « Coup de pouce chauffage », en particulier le montant des aides et les conditions de ressources.

D’autres aides pour la rénovation énergétique

La prime « Coup de pouce chauffage », spécifique aux alternatives d’une chaudière au fioul interdite dès 2022, est cumulable avec bon nombre d’aides existantes. Finalement, une série de soutiens financiers pour la rénovation énergétique est disponible !

  • Les aides de l’ANAH : Ma Prime Rénov’ et Habiter Mieux Sérénité.
  • L’éco prêt à taux zéro.
  • Le chèque énergie.
  • Le Crédit d’Impôt à la Transition Energétique (CITE).
  • La TVA à 5,5 %.
  • Les aides locales.

Vous savez maintenant pourquoi la chaudière au fioul est interdite ! Vous aimeriez opter pour une solution de chauffage écologique et économique ? Vous avez envie de remplacer votre chaudière au fioul ? N’hésitez pas à remplir ce questionnaire pour bénéficier d’un audit énergétique gratuit de votre logement. Rendez-vous sur notre blog pour vous renseigner sur les aides de l’ANAH, les panneaux solaires sur toiture ou encore le fonctionnement des pompes à chaleur

Hausse des prix de l’énergie : la comprendre pour l’éviter

Hausse des prix de l’énergie : la comprendre pour l’éviter

La hausse des prix de l’énergie nous pèse depuis quelques années. Mauvaise nouvelle : les prévisions annoncent que ce n’est pas près de s’arrêter. Pourtant, nous avons besoin d’électricité, de gaz et d’essence pour vivre ! Alors, comment se protéger de l’augmentation des tarifs énergétiques ? Pourquoi le coût des énergies conventionnelles ne cesse-t-il de grimper ? Du décryptage des taxes aux solutions d’autoconsommation, en passant par nos meilleurs conseils pour faire des économies d’énergie, nous vous expliquons comment comprendre votre facture d’électricité et la diminuer durablement !

Évolution des prix de l’énergie : une tendance à la hausse

Depuis plusieurs années, on observe une hausse des prix de l’énergie. Pour preuve, l’ADEME diffuse ce graphique sur l’évolution du prix des énergies à usage domestique (en centime d’euro TTC par kilowattheure).

Graphique montrant l'augmentation des prix de différentes énergies : gaz, électricité, fioul, bois, etc.
Source : ADEME.

Régulièrement, les prix réglementés de l’électricité et du gaz subissent une augmentation

  • Les données parlent d’elles-mêmes : le prix du kWh a augmenté de plus de 20 % entre 2012 et 2019, passant de 0,125 € TTC à 0,155 € TTC. En juin 2019, une hausse brutale de 5,9 % a été appliquée sur le tarif de l’électricité. Cette décision avait été prise suite à la crise des Gilets Jaunes. En août 2020, une augmentation de 1,54 % a été décidée.
  • Depuis 2013, la part fixe (abonnement) du prix du gaz naturel augmente significativement chaque été. Dès août 2020, les tarifs réglementés de ce combustible vont augmenter progressivement jusqu’à une hausse totale de 6 % en février 2021. 
  • En 2020, ce sont pas moins de 70 % des particuliers qui se fournissent chez EDF, au tarif réglementé. Pourtant, les offres de marché ou énergies alternatives sont parfois bien plus économiques !

Vous l’avez compris : on observe une augmentation des tarifs de l’énergie. Gaz, électricité, fuel et même bois de chauffage coûtent de plus en plus cher aux particuliers. Pourquoi ?

Comprendre la hausse des prix de l’énergie conventionnelle

Un prix incitatif face aux enjeux environnementaux

80 % des émissions de CO₂ dans le monde sont dues à la consommation d’énergie. L’épuisement des ressources et le changement climatique sont dans tous les esprits. L’augmentation des prix de l’énergie s’explique en partie par ces enjeux environnementaux. En effet, l’État français et l’Union européenne souhaitent inciter particuliers et entreprises à revoir leur consommation à la baisse. Quoi de mieux que l’argument financier pour y arriver ? Finalement, la hausse du coût de l’énergie nous invite à prendre nos responsabilités et modifier notre utilisation de gaz, fuel, charbon et électricité.

Une augmentation tarifaire aux causes multiples

Plusieurs facteurs peuvent expliquer la hausse significative et progressive du tarif de l’énergie. 

  • L’augmentation des taxes, partiellement pour des raisons incitatives.
  • L’épuisement des ressources fossiles, impactant les prix de combustibles sur le marché mondial.
  • La démocratisation des systèmes de production décentralisés : petites installations solaires, production de biogaz, etc. L’aménagement du réseau subit des modifications, dont les coûts sont remboursés par l’augmentation des prix énergétiques.

Prix du fuel et taxe carbone

Le prix du fuel, mais également du charbon et du gaz naturel, va augmenter progressivement jusqu’à 2030. Pourquoi ? Pour nous inciter à utiliser moins d’énergies carbonées !

En effet, ces combustibles créent des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. Depuis 2014, la taxe carbone est payée, de manière insidieuse, par les entreprises et particuliers. Cette charge supplémentaire est intégrée au prix de l’énergie polluante. Plus le combustible libère de gaz à effet de serre, c’est-à-dire plus son facteur d’émission est élevé, plus le montant de la taxe est important. En 2018, elle valait 44,6 €/t.CO₂ en 2030.

L’augmentation du prix du carbone va se faire graduellement, jusqu’à atteindre 100 €/t.CO en 2030. L’État souhaite ainsi laisser le temps, aux particuliers comme aux entreprises, de changer leurs modes de consommation de l’énergie.

Structure de transport de l'électricité.

Hausse des tarifs réglementés de l’électricité 

Le coût de l’électricité peut se découper en trois parts principales.

  • Fourniture d’énergie, couvrant la production et la commercialisation.
  • Acheminement, concernant les réseaux de transport et de distribution.
  • Taxes.

L’augmentation des tarifs réglementés de l’électricité se fait en moyenne une fois par an. Elle est due à plusieurs facteurs.

  • Investissements dans le parc nucléaire, pour améliorer la sécurité des centrales et rénover les installations vieillissantes.
  • Investissements liés à l’acheminement, qui représente près de la moitié du tarif réglementé hors taxe de l’électricité. 
  • Transformation du réseau, pour améliorer la sécurité de l’acheminement, mais également mettre en place des systèmes intelligents (smart grid) et optimiser les consommations.

Ainsi, depuis 2016, l’évolution des prix de l’électricité vendue par EDF dépend :

  • du prix de l’électricité nucléaire ;
  • de l’achat ou production supplémentaire d’énergie en heure de pointe ;
  • du coût de l’acheminement de l’électricité ;
  • des taxes ;
  • d’une rémunération normale du service. 

Les taxes sur l’électricité

Les taxes sur l’électricité sont nombreuses, et finissent par peser lourd dans la facture d’énergie. 

Le prix variable, c’est-à-dire le prix au kilowattheure, est soumis à quatre contributions fiscales :

  • CSPE, ou Contribution au Service Public de l’Électricité. Elle rembourse en grande partie… le soutien aux énergies renouvelables ! La part de la CSPE augmente progressivement depuis plusieurs années, ce qui est grandement lié à la transition énergétique. Ainsi, elle comptait pour 10,5 % du prix de l’électricité en 2012 et 22,5 % en 2016. Alors, autant en profiter en consommant des énergies vertes directement, non ?
  • TCFE, ou Taxe Locale sur la Consommation Finale d’Électricité, à destination du département et de la commune.
  • CTA, ou Contribution Tarifaire d’Acheminement. Elle dépend du TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité), qui couvre l’acheminement de l’énergie. (Oui, tout ça semble compliqué, mais vous pourrez passer pour un expert au prochain repas de famille !) Le TURPE est en hausse, du fait de l’augmentation du coût d’aménagement du réseau par exemple. La CTA augmente donc en conséquence.
  • Enfin, la TVA, que vous connaissez certainement. La Taxe sur la Valeur Ajoutée a un taux de 20 % sur chaque kilowattheure d’électricité acheté. 

Quant à la part fixe du prix, c’est-à-dire l’abonnement, elle est soumise à la CTA et la TVA à 5,5 %.

Sachez que les taxes sont les mêmes pour tous les fournisseurs d’électricité, ce qui n’est pas le cas du prix final de l’électricité. 

Voilà une courte vidéo pour résumer le casse-tête des taxes. 

Les taxes sur le gaz naturel

Le gaz est également soumis à quelques taxes.

  • La CTA, oui, la même que pour l’électricité. Souvenez-vous, elle finance l’acheminement de l’énergie. Elle représente 3 % de la facture de gaz naturel.
  • La TICGN (Taxe Intérieure de Consommation sur le Gaz Naturel) lorsque ce dernier est utilisé comme combustible, mais également en carburant depuis décembre 2019. 

Se protéger de l’augmentation des tarifs énergétiques 

Nous vous avons certainement fait peur avec ces informations sur la hausse des prix de l’énergie. Mais pas de panique ! Il existe de nombreuses solutions pour se protéger de cette augmentation progressive.

  • Faire des économies d’énergie.
  • Se tourner vers les énergies renouvelables.
  • Choisir l’autoconsommation. 

Voyons en détail les actions que vous pouvez mener dès maintenant. 

Faire des économies d’énergie

Les foyers français possèdent de plus en plus d’appareils électriques et électroniques. Matériel informatique, plaques de cuisson, aspirateur, machine à laver… sont autant d’équipements qui utilisent cette énergie invisible. Pour certains ménages, on ajoute même le chauffage du logement et la production d’eau chaude sanitaire à la balance. À la fin du mois, tous ces usages pèsent lourd sur la facture d’énergie ! 

Heureusement, il existe bien des solutions pour faire des économies d’énergie (donc d’argent !). 

L’efficacité énergétique des appareils électroménagers

Choisir des équipements avec une bonne efficacité énergétique promet d’importantes économies. Qu’est-ce que ça veut dire ? Que pour un même résultat, ils vont consommer moins. L’étiquette énergie permet de renseigner le consommateur avant achat. Elle est présente sur les gros électroménagers, tels que le réfrigérateur, le lave-linge, le lave-vaisselle ou encore le four. Opter pour un appareil de classe A+++ c’est diminuer sa consommation d’énergie de 20 à 50 % par rapport à une classe A+ ! Dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, le potentiel d’économie est donc considérable.

Des modes de consommation plus raisonnables

Des économies d’énergies considérables peuvent être faites en revoyant simplement nos modes de consommation.

  • Tous vos appareils sont-ils vraiment nécessaires ? Le sèche-linge par exemple est inutile dans la plupart des cas. Particulièrement gourmand en électricité, il gagnerait à être remplacé par un séchage à l’air libre.
  • Favorisez les programmes « éco » et les basses températures pour les machines à laver.
  • Entretenez correctement votre électroménager, en lavant les filtres, les joints et les cuves.
  • Pensez à dégivrer le réfrigérateur et le congélateur. 
  • Remplissez bien les machines à laver la vaisselle et le linge pour éviter le gaspillage d’énergie.
  • Réduisez vos dépenses énergétiques en cuisine en couvrant vos casseroles et en mettant plusieurs plats dans le four chaud.
  • Éteignez vos équipements informatiques lorsque vous ne les utilisez pas.
  • Débranchez les prises des ordinateurs, imprimantes et même de la box internet, pour éviter une consommation due à la veille.

Pour plus de conseils, rendez-vous sur le document de l’ADEME « Réduire sa facture d’électricité ».

L’isolation du logement

Isoler son logement est un point primordial lorsqu’on cherche à réduire sa facture d’énergie. En effet, le chauffage vaut près de 30 % de la dépense électrique d’un ménage français. Un tiers des foyers utiliseraient cette énergie pour augmenter la température de leur logement. Isolation du plancher, des combles, des murs… Choisissez un professionnel fiable pour réduire considérablement les pertes de chaleur.

Se tourner vers les énergies renouvelables

Nous l’avons vu : l’augmentation des tarifs de l’énergie s’explique en partie par un cadre réglementaire incitatif. L’État français et l’Union européenne souhaitent encourager les particuliers comme les industries à réduire leur impact carbone. Ainsi, le prix des énergies fossiles augmente, mais pas celui des énergies renouvelables ! Apparaissant comme une part de la solution au réchauffement climatique, ces technologies vertes profitent même de primes et aides à l’installation. De plus, la démocratisation des panneaux solaires et des pompes à chaleur chez les particuliers permet d’améliorer progressivement leur conception, leur rendement et leur installation. Les prix du photovoltaïque diminuent donc depuis plusieurs années ! 

Choisir l’autoconsommation

L’autoconsommation est le fait d’utiliser sa propre énergie, produite sur place. Ce concept se démocratise de plus en plus… en partie en réaction à la hausse des prix de l’énergie ! En parallèle, la filière photovoltaïque se développe. Installer des panneaux solaires sur son toit est de plus en plus facile et de moins en moins coûteux. C’est une solution très pertinente pour autoconsommer. 

Dans ce processus de production de sa propre énergie, les coûts sont contrôlés tout au long de la chaine. Être générateur et consommateur permet de se rendre mieux compte de la valeur de l’énergie. Faire des économies devient alors beaucoup plus intuitif, voire automatique. 

Symboliser l'augmentation des tarifs de l'énergie : piles d'argent de plus en plus hautes et plantes.

Nos solutions d’énergies renouvelables pour éviter de subir la volatilité des prix de l’énergie

Les solutions d’autoconsommation

En autoconsommation, nous recommandons deux solutions de production d’énergie aux particuliers :

  • les panneaux solaires ;
  • les pompes à chaleur.

Ces technologies font des merveilles auprès de nos clients dans le Grand Est ! Chaque année, ils observent quelques milliers d’euros d’économie sur leur facture énergétique. Leurs dépenses diminuent tandis que les prix de l’énergie conventionnelle augmentent toujours plus. Au-delà du bénéfice financier, c’est un réel gain d’indépendance. Vous n’avez plus à vous inquiéter des taxes qui gonflent et des prix qui grimpent. Vous contrôlez votre propre production, donc vos tarifs.

L’énergie solaire, un prix extrêmement compétitif

On ne vous apprend rien : les panneaux solaires permettent de produire de l’électricité et de la chaleur à partir d’une source propre et inépuisable, le soleil.
Le coût de l’énergie solaire ne cesse de diminuer. Pourquoi ? Grâce aux progrès technologiques et à la démocratisation de la technologie photovoltaïque. 

Chez GreenDeal, nous évaluons avec précision le potentiel solaire de votre habitation. Ainsi, nous vous garantissons des économies conséquentes !

Les pompes à chaleur, des économies sur le chauffage

Les pompes à chaleur sont peu répandues, en partie à cause de l’investissement de départ, mais également par méconnaissance de cette technologie. Nous avons rédigé un article pour vous expliquer le fonctionnement d’une pompe à chaleur

Pour résumer, c’est un système de chauffage écologique. 

  • Il capte l’énergie stockée dans l’environnement (sol, air ou eau) ; 
  • en augmente la température grâce à un système de compression ;
  • puis la diffuse dans le chauffage du logement. 

Les pompes à chaleur ont besoin d’électricité pour fonctionner. Mais elles donnent bien plus d’énergie thermique qu’elles n’en consomment ! 

En combinant les panneaux solaires, pour une électricité « fait-maison », à une pompe à chaleur, vous gagnez en indépendance, réalisez des économies financières et prenez soin de la planète. 

Alors, vous êtes tenté ? Vous voulez commencer dès maintenant à vous protéger de l’augmentation des tarifs de l’énergie ? N’hésitez pas à demander un audit gratuit de votre logement pour recevoir nos précieux conseils.